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Friday, October 12, 2012

Shakespeare versus Machiavel


L’anthropologie, c'est-à-dire l’étude de la nature humaine, a fait sujet ou débat dans de nombreux textes philosophiques du temps des philosophes grecs jusqu’à nos jours. La sociabilité de l’homme, sa fin, le bien, le mal, etc., en sont des parfaits exemples. La question qui nous est posée est celle-ci : Pensez-vous, comme Shakespeare dans Othello, que la conception machiavélienne de l’être humain corrompt la vie humaine (individuelle et sociale). La question est donc de savoir si l’être humain, en appliquant les concepts de Machiavel, participerait à sa perte, à sa ruine. Personnellement, je pense qu’appliquer les principes et concepts de Machiavel peut brimer et détruire une personne.

D’une part, dans le l’œuvre littéraire de Shakespeare, l’enseigne d’Othello nommé Iago a une conception de l’être humain qui s’appuie sur celle de Machiavel. Dans un court extrait, on peut voir une des personnalités machiavélienne d’Iago : « En le servant, je ne sers que moi-même. Ce n’est, le ciel m’est témoin, ni l’amour ni le devoir qui me font agir, mais, sous leurs dehors, mon intérêt personnel. » Iago est très égoïste, il est centré sur son nombril, il veut satisfaire son intérêt personnel. Certes, cela rejoint très clairement une idée de Machiavel qui est de viser son intérêt personnel pour aider à ce conserver. Lors d’une action de Iago, on peut vraiment comprendre la manipulation que cet égocentrique a exercée sur Roderigo : « Oh! misérable meurtrier! Oh! scélérat! (Il poignarde Roderigo.). » En tuant Roderigo, Iago déguisait son crime envers Cassio. De même, Iago n’avait plus besoin de Roderigo, il avait ses bijoux et il ne fallait pas que les bijoux se rendent à Desdémona. Aux yeux de Iago, tuer Roderigo était la meilleure solution pour atteindre son but, sa fin. Tout profit était pour lui. Je juge cet acte, machiavélien, puisqu’Iago atteint son but, afin de se conserver, en utilisant un moyen qui est immoral, mais efficace. Parallèlement, Iago craint les autres et c’est pour cela qu’il agit de sorte. Voici un extrait qui démontre bien comment Iago craint autrui :
Pour en venir là, si ce pauvre limier vénitien, dont je tiens en laisse l’impatience, reste bien en arrêt, je mettrai notre Michel Cassio sur le flanc. J’abuserai le More sur son compte de la façon la plus grossière (car je crains Cassio aussi pour mon bonnet de nuit), et je me ferai remercier, aimer et récompenser par le More, pour avoir fait de lui un âne insigne et avoir altéré son repos et sa confiance jusqu’à la folie.
Fais aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fassent avant que les autres te le fassent. Dans la même dynamique machiavélienne, mieux faut tromper avant d’être trompé. Iago exprime bien qu’il veut faire violence envers Cassio avant que celui-ci lui fasse, voilà une vision bien machiavélienne!