Dans les années
1970, l’importance du français au cœur de la société québécoise était pour la
grande majorité des Québécois une évidence. Le Québec étant entouré d’une population
anglophone (mis à part l’Acadie au Nouveau-Brunswick) s’est vu être envahi par
l’anglais, que ce soit dans l’affichage publicitaire, par la langue utilisée au
travail ou dans l’enseignement. Cette triste réalité a semé la colère au sein
de la population francophone qui de façon presque unanime a exigé au
gouvernement la mise en place de mesure concrète pour la défense du français.
C’est ce qui a donné naissance en 1977 à la Charte de la langue française, plus
connu sous le nom de loi 101.
Bon, le cours
d’histoire étant maintenant terminé, parlons un peu de nous. Par les temps qui
courent, on entend parler de plus en plus du français dans les médias.
Pourquoi? C’est plutôt simple, un entraineur unilingue anglophone chez le Canadien,
le vérificateur général au gouvernement fédéral est unilingue, non excusé-moi,
bilingue! Il parle anglais et italien…
Et pour finir en beauté, deux cadres de la Caisse de dépôt et placement
du Québec sont unilingue anglophone! Suite à ces annonces, de nombreuses voix
se sont levées pour manifester leur mécontentement et surtout leur
incompréhension face à cette injustice. En effet, la question se pose et une
réflexion s’impose! Pourquoi ce sont ces gens qui ont été placés à ces endroits
stratégiques très importants? Cela voudrait-il dire que les francophones
bilingues n’ont pas suffisamment d’expérience? Ou y a-t-il un manque de
personne bilingue sur le marché du travail? Ou sommes-nous en train de perdre
tout simplement l’intérêt que nous avions pour notre langue, le français? Car
ce qui nous distingue du reste du Canada et de l’Amérique, c’est notre culture
et la première caractéristique de celle-ci, ou du moins la plus apparente, c’est notre langue.
Mais est-ce encore possible de la protéger et quel(s) moyen(s) faut-il prendre?
Pierre Curzi
député indépendant à l’assemblé national, fière défenseur de la loi 101, croit
qu’il faut l’imposer au cégep. «Si on ne fait pas le portrait et si on n'arrive
pas à convaincre les gens qu'il y a vraiment une anglicisation, que le
phénomène d'aller au cégep anglais est un facteur anglicisant et que les
conséquences sur le marché du travail sont importantes c'est
sûr que ça va être plus difficile. Il y a une pédagogie à faire.» C’est ce qu’a déclaré M. Curzi le 7 mars 2011 alors qu’il tentait
d’expliquer son point de vue dans une entrevue accordée au Devoir. En effet,
les cégeps en anglais causent un véritable problème au français. Trois des cinq
cégeps anglophones du Québec sont à Montréal, la ville la plus anglophone de la
Belle Province. Au-delà du combat idéologique qui implique le parti qui prône
le choix individuel et l’autre qui tente de protéger la langue de Molliere, il
faut tout de même avouer que les cégeps en anglais posent un véritable problème,
car 25 000 personnes font leurs études poste secondaires en anglais et non en français. Bien sûr, la
loi 101 au cégep n’est qu’une possibilité parmi tant d’autres.
Pour conclure,
le combat qu’ont mené nos parents pour protéger le français n’est pas terminé
et il ne terminera fort probablement jamais. C’est donc à nous les jeunes de nous
prendre en main et de prendre des mesures concrètes pour protéger notre langue!
Pourquoi ne pas
commencer par écrire en français sur Facebook! :P